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La symphonie des siècles

Auteur : Elizabeth Haydon

Edition : France Loisir

Livres en détail :

  • Rhapsody tome 1, 536 pages
  • Rhapsody tome 2, 568 pages
  • Prophecy tome 1, 522 pages
  • Prophecy tome 2, 519 pages
  • Destiny tome 1, 596 pages
  • Destiny tome 2, 630 pages

Pourquoi j'ai acheté ces livres ?

Comme le montre l'édition, j'ai longtemps été abonné à France Loisir et j'y suis resté tant que leur collection "fantasy" me plaisait. Là, j'ai acheté parce que c'était dans le catalogue d'une part mais aussi parce que les titres sonnaient bien "Rhapsody, Prophecy, Destiny". À cette époque (la "fin" de mon époque héroïc fantasy) il ne m'en fallait guère plus.

L'histoire

Dans un pays imaginaire, une prostituée reconvertie en ménestrelle s'enfuit lorsqu'elle apprend qu'un de ses derniers clients, un général d'armée, vient la chercher et est prêt à employer tous les hommes qu'il commande pour la ramener. Elle tombe au détour des rues sur un duo très étrange : l'un est un tueur professionnel, le meilleur qui soit, dont la peau est recouverte d'écailles et l'autre est un ancien militaire entièrement dévoué au premier. Eux aussi fuient quelque chose, mais quelque chose de bien plus sombre et bien plus terrible qu'un général capable d'envahir une ville rien que pour trouver celle qu'il croit être sa promise. Le trio est formé : il réussit à s'enfuir à travers la terre en suivant les racines de l'arbre même qui soutient le monde entier. Ils en ressortent plus tard, bien plus tard dans un pays lointain et inconnu. Ils découvriront en fait assez vite que ce pays n'est autre n fait de l'autre côté de l'océan par rapport à leur point de départ mais surtout ... de nombreux siècles plus tard ! Mais très vite "on" les remarque car une prophétie les avait annoncés et, visiblement, ils ont de grandes choses à accomplir.

Critique

Au niveau du style, c'est de l'héroïc-fantasy dans tout ce qu'il y a de plus consensuel : des héros, de la magie, des prophéties, le mal qui veut détruire le monde, la magie, les peuples non humains, les rois, les peuples, le pouvoir, le mystérieux guide errant, ... De ce point de vue là, il faut le dire, on n'est ni volé, ni déçu.

Les personnages sont eux-aussi conformes à ce qu'on pourraient attendre de l'héroic-fantasy : ils sont assez mystérieux au départ et se découvrent au fur et à mesure de l'histoire. Malgré tout, s'ils acquiert une certaine complexité, ils ne sont pas pour autant riches : ils ont un trait dominant, une "ligne de conduite" et ne s'en écarte que peu. La ménestrelle lutte pour la vérité, l'homme à la peau de serpent lutte contre le mal et l'ancien militaire suit son devoir qui est d'obéir et de protéger le précédent. A côté de cela, un peu d'amour, un peu d'amitié, mais peu de vices, de contradiction et, surtout, aucune évolution tout au long du cycle. Alors, c'est vrai, le cycle représente une durée d'une ou deux dizaines d'années (difficile à évaluer) et sur une telle période, il est concevable que les gens n'évoluent pas. Toutefois quand on voit ce que ce trio là vit, on se demande comment il est possible qu'ils gardent leur naïveté, leur foi, ... Mais ce sont des héros après tout !

Quant à l'histoire, elle traîne un peu en longueur, surtout au début. La traversée à travers les racines dure presque le premier livre en entier. Et là c'est un véritable huis-clos : on n'y voit que le trio qui avance péniblement à travers un réseau de racines, le tout dans le noir et qui apprend à se connaître au fur et à mesure des épreuves qu'ils rencontrent. Après il y a la sortie et, très vite, le spectateur comprend que ce trio est celui dont parle la prophétie. Malgré cette longueur, il y a quelques ressorts fort intéressants et originaux, comme cet arbre qui est la racine du monde ou comme ces habitants dont la longévité est liée au nombre de générations qui les sépare des premières générations. Ces dernières sont immortelles (du moins ils ne peuvent pas mourir de vieillesse) et plus on descend dans les générations, plus la longévité diminue. On peut aussi apprécier le fait qu'on ne retrouve pas les sempiternels orcs, gobelins, nains, ... introduits par tolkien. Il y a bien un peuple qui ressemble à des elfes (celui de la ménestrelle) mais c'est plutôt anecdotique.

Mon opinion

J'ai bien aimé.

Alors, bien sûr il y a une grosse longueur au début, oui j'aurais aimé des personnages plus complexes, moins blanc ou noir, évidemment que certains aspects de l'histoire semblent un peu tirés par le cheveux (même en logique "héroïc-fantasy"), mais l'ensemble reste très agréable et original. J'ai apprécié le fait que certains personnages secondaires mais gentils puissent mourir car cela change du "tout est toujours beau pour les gentils". Alors certes ce n'est pas de la grande littérature, ce n'est peut-être pas un livre que je relirai de sitôt, mais si un autre avait écrit ce billet avant que moi je ne lise ce cycle, j'aurais acheté les livres, je les aurais lus et je les aurais appréciés. Surtout que, petite cerise sur le gâteau (comme quoi c'est important de lire un billet en entier), la structure même de l'histoire avec ce prologue parlant d'un "Méridion" dont on ne comprendra le rôle que dans l'épilogue est vraiment original, bien vu et fort sympathique. A lire.