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Chroniques martiennes

Auteur : Ray Bradbury

Edition : Denoël (265 pages)

Du même auteur : Fahrenheit 451

Pourquoi j'ai acheté ce livre ?

Je ne l'ai pas acheté ! Non, on ne me l'a pas offert non plus ... Je l'ai trouvé dans la bibliothèque de mes parents alors que j'étais au lycée. C'est un des premiers livres non "Agatha Christie" & co que j'ai lus. Je pense qu'il n'y a pas besoin d'être fin psychologue pour deviner ce que j'en ai pensé étant donné que je l'ai emporté avec moi dans ma vie d'adulte ...

L'histoire

Tout est dans le titre : les chapitres sont repérés temporellement et vont de janvier 1999 à octobre 2026. Non, je ne m'en souviens pas par coeur, je "triche" en regardant la table des matières. Et que racontent ces chapitres ? Très simple : la chronique des expéditions martiennes. Or il faut savoir que marx, pour Ray Bradbury n'est pas un monde inhabité : les martiens existent et sont même un peu télépathes.

Critique

Le style est très léger : les chapitres sont relativement courts et, surtout, exposés dans un ordre strictement chronologique, ce qui facilite la compréhension et la mise dans le bain. De plus s'il y a une histoire globale sous-jacente, nombre de ces chapitres présentent des petites histoires indépendantes avec de nouveaux personnages, un peu comme s'il s'agissaient là d'un recueil de nouvelles dont le fond, la teinte, formerait la trame de l'histoire globale. C'est difficile à expliquer mais en fait tous est là : par des histoires de personnages on arrive à percevoir l'histoire d'un peuple et ça, c'est fort.

L'implication immédiate du style est que les personnages ne sont pas très creusés, ils vont, ils viennent. Malgré tout, un peu à l'instar de ces dessinateurs de talents qui en trois traits arrivent à croquer un personnage, Ray Bradbury arrive, à travers ces petites nouvelles, à nous dépeindre tel ou tel très de caractère. RIen de complexe, juste un trait. Rien de bien profond, mais un trait parfaitement senti. Juste ce qu'il faut pour rendre ces personnages réels.

Enfin l'histoire est déroutante. Je ne m'en souviens plus dans le détail bien que j'ai déjà lu ce livre deux fois, mais je me souviens de l'essence du premier et du dernier chapitre. C'est une histoire assez originale, bien construite et dont il est difficile de dire qu'elle réserve des surprises puisque son originalité même (sublimée dans le premier chapitre) en fait une histoire dont on ne cherche pas "la fin" comme on a tendance à le faire avec les livres policiers ou les thrillers ("Mais qui est l'assassin ?")

Mon opinion

Vous vous en doutez, j'ai adoré (même si d'aucun disent qu'on n'adore que Dieu, moi j'ai adoré ce livre)

C'était à l'époque où j'aimais autant la science-fiction et l'héroïc-fantasy avec peut-être une légère inclinaison pour la SF. Je n'imaginais même pas comment il était possible de sortir des stéréotypes de la SF comme le robots, les pistolets laser et autres lieux communs. Et puis il y a eu chroniques martiennes qui m'a ouvert les yeux sur ce que peut être un livre de SF sans robots, sans alien, sans vitesse lumière ...

C'est vrai que l'histoire ne m'a pas marquée puisque je ne garde en mémoire que le premier et le dernier chapitre, c'est vrai. Mais je me souviens de l'ambiance : une ambiance juste, équilibrée, étrange, ... Rien de véritablement angoissant ou stressant : on lit cette aventure tranquillement. Et à la fin on se dit qu'on a passé un très bon moment.

Il n'est pas impossible que je le relise tantôt.