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Fahrenheit 451

Auteur : Ray Bradbury

Edition : Folio SF (213 pages)

Du même auteur : Chroniques martiennes

Pourquoi j'ai acheté ce livre ?

J'ai acheté ce livre assez récemment. Parce que j'avais déjà entendu parler de "Fahrenheit 451", la température à laquelle se consumme le papier (environ 233 °C), parce que c'était Ray Bradbury, parce que ce livre est un "classique", parce qu'à ce moment là je ne trouvais rien de mieux, je l'ai acheté. C'est aussi simple que cela.

L'histoire

L'histoire se passe dans le futur. C'est une époque où les livres sont interdits car considérés comme subversifs. La télévision, en revanche, est devenue la maîtresse absolue et tout le monde se doit de la regarder dès l'instant où il se réveille jusqu'à son coucher. Montag est un de ces pompiers un peu spéciaux puisque leur rôle n'est pas d'éteindre le feu, mais de l'allumer : il doit brûler les bibliothèques clandestines que d'aucun ont dénoncées. Seulement Montag se pose trop de question et, un jour, sauve quelques oeuvres qu'il se met à lire. Sans qu'il le sache à ce moment là, cela sera un tournant fondamental de sa vie.

Critique

Le style ne pose pas de difficulté : on suit le héros, Montag, mais ce n'est pas lui qui parle. On le voit, on sait ce qui se passe en lui et on assiste à la scène. Un peu comme un film avec les pensées du personnage en voix-off.

L'histoire est rapide. Je ne me souviens pas de notion de temps, mais, de mémoire, entre le début et la fin, il n'y a que quelques mois à tout casser. Dans ces condition, on a plus l'impression d'un emballement de la situation que d'un déroulement certes fougueux mais constant.

Il y a assez peu de personnages dans Fahrenheit 451, c'est ce qui frappe le plus. Montag, son supérieur, sa femme, et un ou deux autres rôles importants (que vous décrouvrirez en lisant le livre), c'est tout. Cela permet de s'y retrouver très facilement. D'un autre côté, ce n'est pas parce que le nombre de personnages est réduit que leurs caractères sont creusés. Seul Montag présente un profil psychologique approfondi. Les autres sont à peine décrit, un peu comme s'il n'y avait rien à décrire, comme s'ils étaient vides ... Cela permet de mettre davantage Montag en évidence, de le faire paraître encore plus en décalage avec son époque.

Mon opinion

Un peu comme tous ces livres "célèbres", on ne peut être que déçu. J'ai aimé, indubitablement, mais pas de la manière que j'attendais, donc j'ai été déçu.

Pourquoi ? Parce que j'aime les histoire un peu complexes, les personnages creusés et que là il n'y a rien de tout cela. Juste l'histoire d'une société lisse, plate, uniforme, qui condamne tout ce qui est initiative personnelle. Et au milieu de tout cela un "déviant", une personnalité atypique qui va connaître un destin atypique.

En fait, ce qui est "bien", c'est, je trouve, l'originalité de la société décrite. Ce que je n'aime pas, c'est que cela sent trop les gros sabots de la critique de la société telle qu'elle est actuellement. Dès le début on comprend que ce livre a comme message subliminal : "Lire, c'est bien, regarder la télé, c'est mal." Sauf que si on le comprend dès le début, ce n'est plus un message subliminal. Et c'est ça le problème : ce livre, au lieu de faire réfléchir, fais sourire.

Mais j'ai bien aimé car c'est original (et ça devait l'être encore plus à l'époque) et, comme je viens de le voir en cherchant sur internet, il y a des suites ("Le tamis et le sable" et "L'éclat de la flamme"). Et j'ai bien envie de lire la suite mais avant je relirai avec plaisir "Fahrenheit 451".