Le cycle des fondations

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Auteur : Isaac Asimov

Editions : Folio SF

Détails des livres :

  • Fondation (402 pages)
  • Fondation et Empire (416 pages)
  • Seconde Fondation (415 pages)
  • Fondation foudroyée (634 pages)
  • Terre et fondation (674 pages)

Du même auteur :

Pourquoi j'ai acheté ces livres ?

Autant j'avais entendu parler du cycle des robots avant de les lires, autant je n'avais jamais entendu parler du cycle des fondations. Alors, forcément, après avoir lu et apprécié "les robots", j'ai cherché d'autres titres d'Asimov et je suis très naturellement tombé sur "le cycle des fondations". Alors, si vous avez lu le billet sur Les mémoires de Zeus, vous savez déjà que j'ai mis un certain temps avant de les lires, mais c'est maintenant chose faite.

L'histoire

L'histoire est complexe et vous en trouverez d'excellents résumé sur internet. Laissez-moi juste vous décrire la trame de ce cycle à ma manière.

Dans un futur très très lointain un homme, Hari Seldon, invente une nouvelle discipline, la psychohistoire, qui permet de prévoir le futur de l'humanité : les guerres, les découvertes scientifiques, les crises, ... Et les prévisions ne sont guère réjouissantes : l'humanité s'apprête à rentrer dans une époque de déclin de près de 30000 ans ! Il lui faut agir et il le peut car il connait l'avenir. Pour cela il sélectionne un groupe d'humains qu'il envoie sur une planète encore inhabitée afin de sauvegarder la culture humaine. Grâce à cette fondation, l'humanité devrait se relever du cataclysme inévitable en seulement 3000 ans à condition que personne ne sache qu'elle existe et c'est pourquoi il détruira tous ses travaux et ses résultats.

Ce cycle raconte l'histoire de l'humanité sur plusieurs millénaire et il va y en avoir des péripéties. Car les prévisions d'Hari Seldon sont statistiques et que les quelques incertitudes peuvent d'amplifier de manière exponentielle ...

Critique

Il faut tout d'abord voir que ce cycle est en fait un "vrai" cycle de 3 livres, les trois premiers. Les deux derniers ont été écrits bien après les autres et sur "commande".

Commençons par l'histoire. Elle est croustillante. C'est très rigolo de se voir embarqué dans une histoire de plusieurs siècles avec cet effet d'inéluctabilité des crises et des solutions. C'est ainsi que les deux premiers livres avancent très vite pour ne s'attarder durant quelques chapitres sur une crise, un problème, une solution. Avec ces deux livres, plusieurs centaines d'années s'écoulent. Le troisième livre ralentit énormément la progression de l'histoire car il est centré sur la vie d'un personnage bien mystérieux appelé "le Mulet". Quant aux deux derniers, ils relatent une histoire, une quête de quelques personnages. Cette quête, bien que totalement déconnectée de tout ce qui précède est, il faut le dire, plus que bien construite : je n'ai relevé aucune contradiction avec le début de l'histoire.

Le style quant à lui est simple et assez efficace. Pour les 2 premiers livres, on zappe très vite entre les époques et les lieux et c'est donc facile à suivre : un personnage que l'on a rencontré à un moment n'a que peu de chance d'intervenir dans la suite puisqu'il sera mort (je rappelle que l'histoire s'étend sur des centaines d'années). En revanche les autres livres sont de construction plus classique : à quelques détails près, le lecteur suit le même groupe de personnages du début à la fin.

Pour les personnages c'est simple : ils ne sont pas creusés. Ils ne peuvent pas l'être ! Déjà pour les deux livres, l'histoire avance si vite qu'il n'est pas possible de créer des personnages complexes aux multiples facettes. Mais même après cela, les personnages restent "simples" : méchants, gentils, curieux, rationnels, ... ça dépend, mais simples. Parce que le seul personnage important dans l'histoire c'est l'évolution de l'humanité : la prise de pouvoir de tel groupe de personnes, la guerre, les évolutions scientifiques, ... Les hommes là-dedans n'ont pas d'importance bien qu'ils soient eux-mêmes acteurs et créateurs de l'histoire.

Mon opinion

J'ai beaucoup aimé.

C'est vrai que d'habitude je préfère des livres où la psychologie des personnages est développée et là ce n'est pas du tout le cas. Parfois (surtout dans les 2 derniers tomes) on peut entrapercevoir des réflexions (provenant des personnages) sur leur rôle, ce qu'ils cherchent, pourquoi ils cherchent à aider l'humanité, etc. mais on ne sent pas qu'ils "changent". Tout juste prennent-ils confiance en eux et en ce qu'ils font.

En tout cas ces livres de SF sont bien plus faciles à lire que les livres de Herbert ! Au moins il n'y a pas de mots inventés pour qualifier des appareils futuristes : quasiment tout est compréhensible du premier coup. Et c'est plus qu'agréable !

Il est à noter qu'un deuxième cycle de la fondation est sorti. A l'heure de la publication de ce billet je suis en train de le lire. Il raconte l'histoire d'Hari Seldon.

En tout cas c'est le genre de cycle que je relirai bien volontiers quand je me serai lassé de certaines de mes lectures.